La boucle se boucle : le gouvernement Attal avait été dissout au cours de sa brève existence, par l’inexistence de la plupart de ses ministres.
L’Assemblée Nationale a été dissoute sous le prétexte louable de rendre la parole aux français et d’en tirer les conséquences.
Premières suites de ces épisodes : le premier ministre est toujours en place, et la nouvelle Assemblée a comme Présidente la même qu’avant. On en vient bien au sarcasme de B Brecht, le peuple a voté contre le Gouvernement et doit être dissout. En tout cas, cette élection désolante (même pas 40 % des députés) a eu trois mérites :
La gauche a (au moins temporairement) fait son unité et réalisé un score honorable
Le « ni gauche ni droite » a une fois de plus démontré la vanité de cette formule : il est de droite. Et devrait relire Hamlet (“The lady does protest too much, methinks” dit la reine Gertrude avec justesse).
Et ce qui reste de la droite dite classique confirme jour après jour que son refus de la gauche, au sens de refuser sa légitimité à être et à gouverner, demeure un « moteur » essentiel d’action. Elle veut bien bénéficier du front Républicain à condition de ne pas partager les résultats.